ABOUT
Enfant, j'ai passé énormément de temps en train et en voiture, à regarder par la fenêtre et à rêvasser comme l'ont probablement fait des milliers d’enfants. Entre deux rêveries, l’un de mes jeux favoris consistait à observer des petites scènes cocasses que le monde m'offrait. Un bonhomme qui trébuche sur un marron, une vieille dame qui se cure le nez ou des chats se battant au coin d'une rue.
Savoir que personne d’autre que moi n’avait eu la chance d'assister à cette scène me procurait un plaisir précieux.
Ainsi je collectionnais ces petits instants à l'apparence banale et en faisait une boîte à trésor mentale auquel j'étais donc le seul à avoir accès.
Il y a de fortes chances que ce soit l'une des raisons qui m'ait poussé à vouloir faire de la photographie et principalement de la photo de rue.
La petite boîte mentale étant devenue l'appareil photo et internet, la merveilleuse possibilité de partager mes trésors avec le monde.
Aujourd'hui ce petit jeu est devenu une habitude. Même lorsque je n'ai pas mon boîtier avec moi, je continue d'observer sans cesse la vie autour de moi et prend des notes visuelles.
Au fil de mes errances et des heures passées à arpenter le bitume en quête d’images, mes réflexions sur ma pratique de la photographie se sont étayées et j’en suis arrivé à une sorte d’analyse qui est la suivante.
J'ai toujours manqué de cadre, d'organisation, de discipline. J'ai aussi toujours eu du mal à me plier à l'autorité et à comprendre les raisons qui poussent les êtres à agir de la façon dont ils agissent. Tout autant d'ailleurs que de comprendre les raisons de mes propres agissements avec les autres.
Je sais pertinemment que sans discipline, je ne fais pas grand chose de construit et je ne finis rien. Et sans un cadre bien défini, j’ai du mal à saisir la complexité des événements et comment je suis censé y réagir.
Il apparaît que grâce à la pratique photographique je me sois donné de la rigueur.
Cette façon obligatoire d'organiser le chaos au travers d’un cadre bien précis m'aide à comprendre le monde et donc à me comprendre moi même. En tout cas ça m'aide à organiser mes pensées. J'en apprends toujours plus sur l'humanité en battant le pavé sans cesse et en observant avec attention mes congénères. C'est une somme de tout petits détails qui devient un portrait de plus en plus précis de l'humain. Mais ce que j'apprends sur moi même vient de l'effort que je fais d'organiser tout ceci dans le cadre et de prendre le temps d'observer. D'ouvrir mon esprit. De ne pas juger. De ne pas comparer. D'être empathique. Et parfois aussi, d'être distant du malheur des autres.
Je n’adresse pratiquement jamais la parole aux gens que je photographie. Il m'arrive pourtant souvent de discuter avec des inconnus. Dans la queue d'une caisse de supermarché, à un arrêt de bus, dans le train ou à la boulangerie, mais lorsque je fais des images, je suis là mais au-dessus en quelque sorte. Connecté sans fil. Je suis de ceux qui aime prendre un instant vierge de toute intrusion étrangère. Ce moment où les êtres vont et viennent et sont ce qu'ils étaient une seconde avant et ce qu'ils seront là seconde d'après. Au milieu, j'ai fait mon image et ils ne le sauront jamais. La vie à été stoppée et stockée sur une carte mémoire mais la leurs n'a en aucun cas vacillé.
Ce qui en ressort c’est un instant qui n'aurait probablement jamais existé s’il n’avait jamais été photographié, c’est un petit trésor.
Et en dehors de toutes questions métaphysiques ou pseudo psychanalytique, si je fais des images c'est aussi pour enregistrer le monde.
Plus je me cultive photographiquement, plus je prends conscience de cela.
Que le monde de demain ne ressemblera évidemment pas à celui d'aujourd'hui et que puisque j'ai la chance de pouvoir le capturer, j'ai aussi le devoir de le faire, à ma manière, bien entendu.
Il existe évidemment des milliards de photos de notre époque mais il y a fort à parier que la plupart de celles- ci disparaîtront presque aussi rapidement qu'elles furent prises tandis que j'ose espérer que les miennes résisteront un peu plus longtemps !
2023 :
Finaliste et médaillé d’or catégorie “Humaniste” aux “Paris International Street Photography Awards 2024”.
3ème place aux “Siena International Photography Awards” catégorie “Street Photography”, remise du “Pangea Prize”.
Exposition “Imagine all the people sharing all the world” à Sienne, Italie. Photo imprimée dans le livre de l’événement.
“Colorama” : Exposition conjointe organisée par Wipplay au Nikon Plaza, à Paris, France.
Curateur pour le compte Instagram @street.me.up
Interview en live Instagram sur @street.me.up.
2022 :
Mention Honorable aux “Siena International Photography Award” dans la catégorie “Street Photography”.
Exposition “Imagine all the people sharing all the world” à Sienne, Italie. Photo imprimée dans le livre de l’événement.
Publication dans le n°354 de “Réponses Photo” - Interview et publication d’une photo pour l’article de couverture sur les nouveaux regards de la photographie de rue.
Publication d’une photo dans le n°352 de “Réponse Photo”.
Finaliste aux 7th “35th AWARDS”. Top 35 photographes dans la catégorie “Street Photography” . Photo imprimée dans le catalogue.
Projection d’une partie de mon travail sur écran géant lors des “Nocturnes Photographiques” en partenariat avec le “Sept Off” et la ville de Nice.
Projection d’une partie de mon travail sur écran géant au musée Charles Nègre de la photographie de Nice dans le cadre d’une soirée dédiée à la “Street Photography”.
Publication d’une photo dans le beau magazine finlandais “Docu Mag” et double publication + interview dans l’une de leur édition digitale “Docu Book Vol.2”.
Publications, interviews, expositions, événements :